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La sensibilité médicamenteuse MDR1

La sensibilité médicamenteuse MDR1

La sensibilité médicamenteuse MDR1 n'est pas une tare génétique mais une mutation génétique qui vous demandera d'être attentif et prudent face à certains médicaments.

La mutation ne perturbe ou n’altère en rien la vie de nos chiens : Leur bien -être, leur santé, leur longévité restent préservés. C’est l’arrivée sur le marché d’un nouveau type de vermifuge à la fin des années 80, l’ivermectine, qui, provoquant des accidents mortels chez des Colleys (et races apparentées comme le Berger Australien), alerta les scientifiques. La mutation MDR1 sera mise en évidence par le professeur Mealey et les travaux menés par le laboratoire de l’Université de Washington en 2001.

La glycoprotéine-P synthétisée par le gène MDR1 exerce ses actions sur un large éventail de molécules aux structures très diversifiées: agents anticancéreux, immunosuppresseurs, antipa- rasitaires, médicaments cardiaques, antibiotiques, analgésiques opioïdes, etc...

Si beaucoup ne seront jamais données à nos chiens, d'autres, les substances actives de certains vermifuges par exemple, sont dangereuses pour les chiens concernés par MDR1 et doivent être impérativement évitées.

Réactions:

Les chiens qui sont homozygotes pour la mutation génétique MDR1 (notés généralement MDR1 (-/-) signifiant qu'ils ont hérité de 2 copies mutées du gène MDR1 de leurs parents) montrent rapidement les effets d’une réaction indésirable aux substances médicamenteuses qui interagissent avec la glycoprotéine-P à des dosages qui ne causent pas de réaction indési- rable chez les chiens normaux MDR1 (+/+).

Les molécules chimiques s'accumulent dans le SNC et peuvent exprimer leur neurotoxicité.

Les réactions dépendront de la dose donnée au chien, du type de molécule chimique et de la manière dont elle aura été apportée: voie entérale (administration par le tube digestif, encore appelée per os), ou voie parentérale (injection intraveineuse, sous-cutanée, intramusculaire). Les réactions peuvent être nombreuses: signes nerveux (prostration, ataxie, mydriase....), paré- sie (perte partielle des capacités motrices) ou paralysie, signes digestifs (vomissements, nau- sées, hypersalivation..), pâleur, dilatation de la pupille, convulsions, puis coma, voire la mort.

A proscrire impérativement:

Ivermectine (agent antiparasitaire) et molécules proches: Doramectine, abamectine, moxi- dectine, milbemycine.

L’ivermectine est mortelle pour les chiens homozygotes mutés (-/-) et dangereuse pour les chiens hétérozygotes pour la mutation (+/-).

Lopéramides (agent antidiarrhéique): Imodium et Lopéral

Emodepside (agent antiparasitaire): Profender

Concernant les anesthésies:

La sensibilité accrue des chiens concernés par MDR1 impose le recours aux anesthésies gazeuses qui sont sous contrôle permanent du praticien et peuvent être dosées très finement. Refuser toute anesthésie par injection.

Et en cas d’accident:

Il s'agit d'une urgence vétérinaire. Il faut le consulter immédiatement. Il n'existe pas d'antidote efficace aux ivermectines. Le traitement repose sur l'administration répétée de charbon végétal activé, la nutrition assistée, une réhydratation adaptée, parfois (en cas de coma) une ventilation mécanique est nécessaire (source Genindexe). Quant aux lopéramides, la naloxone est un antidote.

Prévention:

Un prélèvement buccal ou sanguin envoyé par courrier à l'un des laboratoires proposant le dépistage en France va permettre de déterminer son profil MDR1.









Note de l'éleveur : chaque chiot partira avec une copie des résultats ADN de ses parents et un document rappelant toute la prudence à avoir au sujet de la sensibilité médicamenteuse MDR1.